Histoire de l'acupuncture (1/2)

Publié le par sebasan

Dans les premiers temps de la médecine chinoise, les praticiens étaient des chamans ou guérisseurs respectés pour leur pouvoir de communiquer avec le monde des esprits.

Selon la légende, les premières connaissances médicales de la Chine remontent à plus de cinq mille ans avec l'un des grands sages chinois, Shen Nung, qui enseigna l'agriculture aux Chinois. Faisant partie de cet enseignement, il goûta toutes les variétés de plantes pour connaître leur effet curatif. Au cours de ces activités, on suppose que Shen Nung s'empoisonnait 70 fois par jour, mais qu'il en trouvait aussitôt l'antidote.


À cette époque, les maladies étaient considérées comme une entité à part qui s'attachait au corps. Sous la dynastie Chang, on retrouve différentes appellations d'affections communes, comme celles des yeux que l'on croyait être la conséquence d'une offense aux esprits des ancêtres.Le guérisseur spirituel, appelé wou en chinois, donnait des "soins" à un patient en implorant le "départ" des esprits des ancêtres ou les puissances surnaturelles similaires. Comme dans toute civilisation primitive, si la santé des malades s'améliorait, le guérisseur était acclamé plus pour son pouvoir de communiquer avec les esprits que pour sa compétence médicale particulière.

En ce temps-là, le diagnostic et le traitement suivaient des principes définis. Dans son ouvrage, Annales historiques, Ssu-Ma Ch'ien de la dynastie de Han, rapporte que les praticiens des Royaumes combattants énonçaient de nombreuses formes de diagnostic qu'ils divisaient en quatre catégories:

- l'observation du mal et la palpation du patient,

- l'auscultation du patient (la toux et la qualité de la voix),

- la relation des effets du mal par le patient,

- l'examen du pouls.

Cela formait les principes de base du diagnostic médical chinois et l'est encore aujourd'hui. Le traitement se faisait selon des méthodes plus rigides encore. À côté du traitement par les plantes, l'acupuncture était couramment employée, ainsi que le massage, les compresses de moxa (contre l'irritation) et de nombreuses techniques parachirurgicales.

 


La longue période des expériences médicales qui précède la dynastie de Han a fourni une large assise sur laquelle les auteurs hanniques (de la période des Han) ont pu éditer des ouvrages plus généralisés. Un des plus anciens et plus significatifs textes de médecine est le Huang-ti Nai Ching ou la Médecine générale de l'empereur Jaune, plus simplement appelé Nei Ching. Composé sous forme d'un dialogue entre l'Empereur Jaune (Huang-Ti), souverain légendaire de Chine, et un fonctionnaire spécialiste de la médecine, le Nei Ching fut d'une grande renommée. Les parties du Nei-Ching ont pu s'inspirer de formulations taoïstes sur les principes féminins (yin) et masculin (yang) et les cinq éléments (le métal, le bois, l'eau, le feu, la terre) qui ont tous une origine très ancienne dans la pensée chinoise. Le symbolisme des cinq éléments appliqué à la médecine cherche à expliquer le fonctionnement et l'interaction du corps avec les phénomènes naturels.

 

Un autre ouvrage médical des premiers jours d'égale importance fut rédigé sous les Han de l'Est (25-200 ap. J.C.) par le praticien Chang Chi, qui est l'Hippocrate chinois. Cet ouvrage général, composé de seize volumes, fut scindé en deux : le premier des dix volumes Shang-Han Lun ou Traité sur les maladies induites par le froid; le second de six volumes, Chin-Kuei Yü-Han Yao Lüeh ou Précis du cabinet d'or.

 

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